Skip to main content
Films Actors Directors | Films7.com
Films actors directors
Audio
Models
Twitter
PROPOS DE METTEUR EN SCENE
David Lescot : J'aime la photographie de théâtre. Je me souviens d'avoir donné des indications à un comédien en lui rappelant comment il se tenait sur la photo d'un spectacle que je n'ai pas vu
Du corps et par le corps | Jean-François Dusigne, La direction d'acteurs peut-elle s'apprendre ?
Patrice Chéreau : J'avais vu dans le hall de grands panneaux : "Groupe Théâtral du Lycée Louis-le-Grand, Inscrivez-vous". Soif d'apprendre, de me forger parallèlement au lycée ma propre culture
Antoine Vitez : J'ai pensé à l'émerveillement d'Alceste, perpétuellement retrouvé, devant elle. C'est la contradiction entre les mots et l'image du désir qui donne le "comique"
Jerzy Klesyk / Anatoli Vassiliev : Si l'on dit ce que l'on sait déjà nous sommes déjà dans le cliché. C'est l'énigme qui personnellement me maintient en éveil
Claire Lasne Darcueil (CNSAD) : Par de telles impostures on trouve l'énergie de redécouvrir les textes, les personnes, le monde ; dans l'appétit de transformer tout, puisqu'on ne sait rien du tout
Antoine Vitez : C'est comme un cercle. Si tu ne sais pas parler, je ne dois peut-être pas chercher à t'apprendre la parole, mais à t'aider dans ta marche, et alors tu parleras. Si tu marches mal, il faudra peut-être t'aider à chanter
Walter Felsenstein : Quiconque n'est pas naïf n'a rien à faire dans un théâtre ! / Siegfried Melchinger : Brecht, dans ses dernières années, estimait que la naïveté était la forme suprême de l'esthétique
José Van Dam : Un metteur en scène m'a dit un jour : "Moins on bouge sur scène, plus on devient fort, plus le moindre geste prend de l'importance".
Il nous faut "réapprendre l'émerveillement", écrivait Ionesco. Le parfait contraire de l'indifférence. "J'avais une méthode pour me tirer de la tristesse ou de la peur", confiait Ionesco
Le maître à l'acteur : En arrivant ici tu attendais trop de moi. Il fallait que tu t'accommodes à moi, que je perde de mon importance pour que je puisse te parler sans te décevoir
Eric Lacascade : Sans les acteurs, d'ailleurs, je n'ai pas de fantasme. Daria Lippi est le guide et la possibilité de mes fantasmes. Mes hypothèses vivent au travers de son corps
Francine Landrain : on est allé au bout dans la déconstruction, plus loin que ça, on va tous mourir. Il faut retourner joyeusement et naïvement au spectacle, à la narration, au personnage : THE SHOW MUST GO ON
Jacques DELCUVELLERIE, le Groupov : Je leur propose cet accouchement impossible de l'in-ouï, la phrase de Joyce que je cite toujours : Je veux serrer dans mes bras la beauté qui n'a pas encore paru au monde
Alan Schneider, à propos des critiques : A mesure que l'on monte les nouvelles pièces, les anciennes s'améliorent (à leurs yeux) tandis que la pièce en cours est détestable
Christophe Honoré : Ne plus vouloir entendre parler du théâtre n'est pas si éloigné de ne plus vouloir entendre parler du vivant. L'idée que le théâtre pue, comme le vivant sent mauvais, est de plus en plus commune dans le milieu cinématographique
Anne-Cécile Vandalem : On s'obstine à vouloir gagner, alors que dans la réalité, la plupart du temps, on perd. Pour moi, regarder la perte en face et la sublimer, c'est se redonner de la puissance
Maëlle Poésy : On pose toujours les mêmes questions aux femmes-metteurs en scène, si nous traduisons un point de vue féminin sur le monde. Mais on ne demande jamais aux metteurs en scène hommes s'ils imprègnent les leurs d'un regard masculin
Christine Letailleur : Poser un regard de femme sur des territoires du désir, de la sexualité, de l'érotisme, voire de la pornographie, dérange, comme si ces domaines appartenaient aux hommes, qu'ils en avaient délimité les contours, leurs représentations
Grzegorz Jarzyna : Ce qui me manque le plus au théâtre, c'est la possibilité de s'approcher pour voir le visage du comédien. Comment trouver un procédé équivalent au plan rapproché au théâtre ?
Stanislas NORDEY : La question de l'espace ne se pose même pas. C'est juste l'acteur. C'est un tout petit espace. Diriger un acteur. Le plaisir intense d'observer, de regarder un acteur qui parle, qui dit
Eugenio Barba : Moduler sa propre énergie est une technique que le metteur en scène doit obligatoirement apprendre : comment raconter, créer un espace vaste ou intime autour de soi, éveiller le sentiment de complicité et l'enthousiasme de l'aventure
La question que se pose Stanislas Nordey face à l'acteur : de quoi est-il fait ? Plutôt que : qu'est-ce qu'il sait faire ? - Nordey : "La naïveté, les désirs, la maladresse m'intéressent"
Jaoui / Bacri : la directrice du théâtre nous a dit : Elle nous plaît, mais faudrait prendre des vedettes. Ben on a dit non, on est allé dans un plus petit théâtre
Eugenio Barba : Tell me a story... the rest is silence
Stanislas Nordey : On peut avoir peur de perdre. Or pour moi, la perte, c'est joyeux. C'est libérateur. C'est une nouvelle porte qui s'ouvre
Eugenio Barba : Artaud parlait de l'art de l'acteur comme "une poésie dans l'espace". Dans l'Atelier de Dullin, on proposait comme modèle aux acteurs la peinture japonaise et la poésie de Poe, Baudelaire et Mallarmé
Eugenio Barba : Le hasard est une guenon agressive qui saute d'arbre en arbre, tu dois t'accrocher et la serrer très fort pour ne pas tomber tandis qu'elle te hisse vers la cime d'un arbre chargé de fruits
Stanislas Nordey : Mais ce qui est très important pour moi, c'est ce qui m'échappe. (...) Dès que je vois quelque chose de trop clair pour moi, j'essaie de flouter un tout petit peu pour créer plusieurs sens
Etre traversé par un texte, traverser le texte - Stanislas Nordey : Que les acteurs soient nus. Si je pouvais, j'enlèverais aussi les peaux ou le squelette, je trouverais ça magnifique. J'ai de plus en plus de mal quand il faut faire des costumes
Pages
1
2
3
next ›
last »