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LA CRITIQUE DE FILM
Robert Bresson : Je ne récuse rien. Je prends plaisir à toutes sortes de films. Je me sens proche de tous ceux qui n'ont pas suivi ou ne suivent pas une mode
Tonino Guerra : Pour la sortie d'un film, les questions posées par les journalistes sont des questions auxquelles peuvent répondre les scénaristes, sur le contenu du film, tout cela figure dans le scénario. Très rares sont les questions sur le style
L'artiste septuagénaire
François Truffaut : J'ai été déçu quand j'allais présenter mes films à New York, de voir les critiques condescendants à l'égard d'Hitchcock; ils ne semblaient pas comprendre les raisons de l'admiration dans laquelle on le tient en Europe
Martin Scorsese : Andrew Sarris a déclaré qu'il ne fallait jamais montrer un film d'Ophuls à un spectateur de moins de trente ans. Sinon c'est du gâchis !
Andrew Sarris : C'est plus facile qu'avant de faire des films, mais le goût des masses est bloqué ; la seule rencontre qu'ils feront avec le film est votre texte. La critique devient le substitut du film
Andrew Sarris : Les critiques de cinéma sont mal dans leur peau, très vulnérables parce que tout le monde a une opinion sur le cinéma. Leur domaine n'est pas protégé, ce n'est pas comme le critique d'art. Donc leur écriture doit être plus exhibitionniste
Andrew Sarris : A chaque décade on entend le même refrain : c'est la fin du cinéma. Mais le cinéma continue. Simplement, nous ne percevons pas ses nouvelles formes
Marcel Proust : D'ailleurs, ceux qui théorisaient ainsi employaient des expressions toutes faites qui ressemblaient singulièrement à celles d'imbéciles qu'ils flétrissaient. L'art véritable n'a que faire de tant de proclamations
Antoine Compagnon : Proust s'interroge sur cette propriété du génie : "La vraie variété est dans cette plénitude d'éléments réels et inattendus, dans le rameau chargé de fleurs bleues qui s'élance contre toute attente"
Eric Rohmer : J'ai toujours fait des films pour qu'ils prennent tout leur intérêt lorsqu'on y repense, pas seulement pour l'impression immédiate. Il faut que j'aie pu en rêver
Jean-Louis Comolli : le début d'un film, c'est une sorte de moment de grâce, où le spectateur est disponible à toute une série de coups de force, d'actes d'écriture apparemment arbitraires, dont il aura après la possibilité de comprendre la nécessité
Michel Ciment à Nicolas Guérin : Beaucoup de jeunes cinéastes ne voient pas du tout de tableaux, de peintures. Tous les grands cinéastes que j'admire avaient une grande culture picturale
Michel Ciment : Les grands cinéastes de l'imaginaire ont tout le temps été attaqués. Un cinéma de l'imaginaire où on nous demande de pénétrer dans la tête de quelqu'un. Or chacun a des rêves différents
Paul Valéry défend Terrence Malick (et Marcel Proust) de l'accusation de dépeindre des privilégiés
Sight&Sound : SIGNS AND WONDERS / the late works of Terrence Malick | 'Knight of Cups' improves on repeated viewings, which allow for a better acquaintance with the emotional dilemmas of its characters
Alan Schneider, à propos des critiques : A mesure que l'on monte les nouvelles pièces, les anciennes s'améliorent (à leurs yeux) tandis que la pièce en cours est détestable
Christophe Honoré : Ne plus vouloir entendre parler du théâtre n'est pas si éloigné de ne plus vouloir entendre parler du vivant. L'idée que le théâtre pue, comme le vivant sent mauvais, est de plus en plus commune dans le milieu cinématographique
Robert Bresson : On m'accuse maintenant de traîner à la fin d'une scène parce que dans les films actuels, dès que le dialogue s'arrête, ou il faut de la musique ou il faut passer à un autre dialogue. On considère, sinon, qu'il y a un trou !
Michel Ciment : Le goût de l'imaginaire et du fantastique. La grande rupture entre Freud et Jung se joue là-dessus. David Cronenberg l'a remarquablement montré dans A DANGEROUS METHOD
Michel Ciment : Maurice Pialat disait qu'il apprenait beaucoup plus de choses des gens qui disaient du mal de lui que de ceux qui en disaient du bien
Jean Cocteau : Les critiques jugent l'oeuvre et ne savent pas qu'ils sont jugés par elle
Quentin Tarantino : Je défends le désordre, en cinéphilie. Quand c'est plus orgasmique, en voyage ! Les films de série B. Plus de sensationnel, plus d'excitation, plus d'émotions basiques, pour le même tarif ! La subversion vient toujours de la minorité
André De Toth aux étudiants en cinéma qui veulent devenir réalisateurs : Voilà, quoi que vous fassiez, vous avez toujours tort. Il ne faut pas s'attendre à plaire à qui que ce soit
Stanislavski : Cette incompréhension de notre art : on adresse des louanges à l'acteur qui s'adressent au metteur en scène, ou au metteur en scène - à la place du poète, ou au poète - quand il s'agit de l'acteur
Michel Ciment, France Culture : Malick fait un film comme Rimbaud fait Les Illuminations, sauf que Rimbaud au cinéma ça paraît impossible. Il se permet de faire ce que beaucoup de grands cinéastes n'ont même pas osé faire (conscients du marché)
Scorsese / Malick, différence de regard : la culpabilité chez Marty le catholique, le don chez Terry, plus assyrien. Notre capacité à être à la hauteur de ce qui nous a été donné, ou de ne pas y être
Godard : La femme que l'on aime, on la réveille la nuit, on ne téléphone pas ensuite à des amis pour leur raconter. Difficile, on le voit, de parler de cinéma, l'art est aisé mais la critique impossible de ce sujet qui n'en est pas un
John Grierson, Sight and Sound : Cesser de « regarder en arrière vers ce dont on est sûr » et ne pas oublier de se vouer « au métier incertain, tâtonneur et risqué de deviner le futur »
Godard : Je suis pour la politique des auteurs, mais pas n'importe laquelle. Vouloir ouvrir la porte à tout le monde absolument est une chose très dangereuse. L'inflation menace. Le côté snob du jeu de la découverte, il faut le laisser à "L'Express"
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